Les conditions de sortie de son usage se précisent pour la viticulture.
(Extrait d’un article paru sur Vitisphère – Lundi 27 juillet 2020 par Marion Bazireau)
Ce 23 juillet, la Mission d’information sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate de l’Assemblée Nationale a auditionné Robert Genet directeur général de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Celui-ci a assuré que « 10 des 21 dossiers d’autorisations de mise sur le marché de produits contenant encore du glyphosate seront à coup sûr finalisés fin octobre 2020. »
Un choix sera fait entre : le retrait total d’usage – une limitation des quantités maximales utilisées pour certains usages – et le maintient des usages actuels pour les situations d’impasse technique a-t-il indiqué.
Donc il va y avoir encore des dérogations. D’accord mais qui va contrôler sur le terrain ?
En viticulture, qui compterait pour 7% de l’usage du glyphosate, toujours selon l’Anses, trois situations d’impasse techniques (l’ANSES est-elle persuadée que l’on ne peut pas faire autrement ) ont été clairement identifiées. « Ce sont les terrains caillouteux, les terrains en forte pente, et la destruction des adventices vivaces qui à l’heure actuelle n’a pas d’alternative non chimique. » Bizarre mais comment font-ils en BIO ?
Dans ces trois cas, on envisage une interdiction d’utilisation du glyphosate entre les rangs et une limitation des quantités à l’hectare d’environ 80% sous le rang » a précisé le directeur de l’Anses, qui n’a pu en revanche détailler les surfaces concernées par ces situations d’impasse.
Ces mesures ne seront valables que jusqu’en Décembre 2022, date à laquelle le sort du glyphosate sera fixé au niveau européen. Espérons qu’il n’y aura pas encore un report.
« Ceci doit permettre d’avoir entre temps une montée en puissance de la mécanisation notamment sur des machines permettant de travailler sous le rang, sachant qu’aujourd’hui le nombre de machines disponible et la capacité de production française ne permettent pas de répondre à la demande des 750 000 ha de vignoble.»
Donc cela voudrait dire que les viticulteurs n’achètent habituellement que des matériels français ?? Alors qu’il n’y a pratiquement plus de tracteurs français !
Toujours d’après Roger Genet, les décisions de retrait d’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) d’octobre et novembre 2020 seront applicables en octobre et novembre 2021, alors que les restrictions d’usage seront mises en œuvre plus tôt, dès avril 2021. Donc on repousse toujours l’application des décisions techniques
Dans un sondage auprès des lecteurs de la revue, certains soulignent que le glyphosate est de toute façon un herbicide correspondant à d’anciennes pratiques, ayant fait leur temps. « Le glyphosate ne présente pratiquement plus d’intérêt pour la viticulture, tant la résistance de la flore est devenue exponentielle… Il faudrait se réveiller, la technologie a bien progressé » « Il est grand temps de supprimer tous les produits chimiques dans nos sols, pour notre santé et celle de nos enfants » renchérit l’un d’eux !! Et oui il y a des viticulteurs qui ont compris que les temps changent.
G Baroni
J’adhère à cette belle pensée ! « Il est grand temps de supprimer tous les produits chimiques dans nos sols, pour notre santé et celle de nos enfants » Et je souhaite qu »elle devienne réalité !
Merci pour votre dévouement.