Récemment un épisode printanier d’accroissement de la pollution aux particules fines (PM 10 **) a affecté l’Ile de France et le Grand Est alors que la circulation était réduite à sa plus simple expression, les usines arrêtées, les avions cloués au sol, cause COVID19 et confinement.
Résultat ciel bleu et pourtant les systèmes d’analyse de l’air constataient cette pollution plutôt habituelle et importante avant le confinement alors que les oxydes d’azote liés aux transports enregistraient une chute importante.
C’est particules PM10 **sont dangereuses pour la santé car pénétrant dans le système respiratoire elles favorisent les maladies respiratoires et certaines les plus fines PM 05 ** et 01 ** attaquent profondément les poumons.
Elles sont le vecteur de composés chimiques issus de la combustion des moteurs thermiques, de molécules chimiques provenant des pesticides, des engrais (ammoniac et oxydes d’azote) du chauffage au bois, du brûlage des déchets verts et comme certaines études le montrent vecteur de maladies (bactéries et virus)
L’analyse des particules a permis de constater qu’elles étaient originaires des épandages agricoles habituels à cette saison, soit engrais, traitement et travail des sols, dans les régions de grandes cultures.
Ces particules peuvent voyager sur plusieurs kilomètres, d’où les pics de pollution constatés dans des grandes agglomérations, comme Paris, Strasbourg ou Mulhouse.
Étonnamment les zones touchées par ces pics sont aussi celles qui paient un lourd tribut au coronavirus. Le 27 mars, Atmo France **, qui regroupe l’ensemble des organismes de surveillance de la qualité de l’air, concluait qu’« une exposition chronique à la pollution de l’air est un facteur aggravant des impacts sanitaires lors de la contagion par le Covid-19 ».
Autre info* :« La pollution abîme les muqueuses des voies respiratoires et du poumon, ce qui fait pénétrer plus facilement les virus et, par agrégation, les particules fines et ultrafines véhiculent les virus au fond des voies aériennes. » (Isabella Annesi-Maesano INSERM).
Bien sur vous allez penser que nous ne sommes pas une zone de grande cultures et bien détrompez vous, car la culture de la vigne provoque les mêmes émissions, sauf en BIO qui n’utilise pas d’engrais de synthèse.
Par ailleurs Mr le Maire nous a fait part de la décision du préfet d’interdire les brûlages de déchets verts. C’est une très bonne décision car leur combustion provoque de forte émissions de particules fines et de composés chimiques cancérigènes dont les HPA (Hydrocarbures poly aromatiques) .
Espérons qu’il fera respecter cette décision.
*Extrait Le Monde du 30/03/20
Pour aller plus loin lisez : https://www.actu-environnement.com/ae/news/coronavirus-covid-19-pollution-air-propagation-35178.php4
** voir glossaire
Georges Baroni
Bonjour, merci pour ces informations, même si elles ne nous impactent pas vraiment sur la commune (peu d’agricultures et les viticultures sont presque tous en raisonnée ou bio), elles nous permettent de prendre conscience de l’importance des restrictions sur l’état de notre santé. Oui, en respectant la nature (traitement chimique) et la réglementation (brûlage), chacun contribue à l’amélioration du cadre de vie pour soi et pour les autres.
Bravo pour vos travaux de recherches et d’informations.
Bonjour Marie José. Je vais vous répondre directement sur votre mail car vos remarques méritent plus que la place qui m’est accordée ici. Amicalement;Georges