Derrière la dénomination de Charte d’engagement créée par la Chambre d’agriculture du Var sans la présence des habitants, riverains et leurs associations concernées les représentants, sans la participation des habitants qu’ils soient riverains ou pas de cultures alors qu’elle « a été élaborée initialement par la Chambre d’agriculture, en lien avec les syndicats (FDSEA, JA, …) et les organisations professionnelles de filières »se manifeste la volonté de ne pas supprimer l’usage des pesticides les plus dangereux.
Questions sur le projet de ZNT de la Chambre d’agriculture du Var
- Contrôle des pulvérisateurs : Par qui et à quelle fréquence ?
- Comment signifier à l’agriculteur qui pulvérise que le vent dépasse la limite autorisée ? Et si le vent souffle vers les habitations comment peut-on croire que le produits pulvérisé, même avec un système anti-dérive, n’atteindra pas les zones de vie sous forme d’aérosols, ou d’émissions post-pulvérisation liées à l’évaporation (voir étude de terrain de la Chambre du 33).
- Comment un riverain va connaitre la dérive du pulvérisateur ? Quels contrôles seront effectués pour vérifier la réduction de dérive ?? Contrôles par l’Administrations ? Nous aimerions connaitre le nombre de contrôleurs qui vont effectuer ce travail et avec quelle fréquence ?
On parle de Charte d’engagement et on précise : « Dans un souci du « bien vivre ensemble », ce qui va permettre de continuer à traiter prés des habitations puisque grâce à cette Charte les distances minimales de traitement pourront être de 5m pour les cultures basses et de 10m pour la vigne .
Mais le point subtil, c’est qu’avec un pulvérisateur sensé théoriquement réduire la dérive de pulvérisation de au moins 90% la distance est ramenée à 3m ! et pour une réduction de 66 à 75% distance 5m. En fait dans notre jardin !
Proposition en remplacement des chartes ZNT :
- Interdire les produits CMR et PE car les conséquences sur la santé sont dramatiques comme signalé depuis longtemps par des études et des alertes de scientifiques et de professionnels de santé. L’ARS vient de révéler la présence de pesticides dans l’eau potable, dont certains (atrazine) sont actuellement interdits depuis quelques années. Cela prouve que ceux utilisés actuellement vont se retrouver pour plusieurs années dans les eaux souterraines, de surface et les eaux potables, accroissant encore les conséquences directes des pesticides sur la santé des populations.
- Il faut noter que en excluant les produits de traitement BIO et PNPP des ZNT la Charte a bien montré la dangerosité des «phytopharmaceutiques de synthèse» !!
- Lancer un plan de suppression des autres pesticides de synthèse sur 3 à 5 ans en finançant la conversion des exploitations agricoles en BIO et HV4 et en compensant les pertes de production.
- Beaucoup d’agriculteurs sont prêt à faire le pas de l’abandon des pesticides dont ils sont d’ailleurs les premières victimes, à condition de les aider financièrement et techniquement (on ne fait pas de la culture BIO du jour au lendemain).
- Alors ne trompez pas les agriculteurs en leur présentant une mesure ridicule mise en avant par les lobbies des pesticides et de l’agriculture industrielle.
Notre Association a informé ses adhérents et les habitants de notre commune (site WEB www.saintantoninnotrevillage.org) sur la Charte départementale en montrant qu’ils ne sont pas protégés des pulvérisations dans leurs zones de vie. Aussi nous avons réunis des viticulteurs de la commune pour engager une réflexion sur:
1° L’information directe des riverains précédant un traitement
2° La suppression progressive des traitements avec un objectif de tendre vers le BIO ou HV4
3° De créer notre propre Charte environnementale.
L’Association Saint Antonin Notre Village