Vous nous avez demandé d’aborder le sujet du compteur Linky.
Il y a de nombreux sites sur ce sujet, nous allons donc nous limiter à faire un point et vous donner quelques indications sur ce que nous pensons préférable de faire et ne pas faire mais en vous laissant seul décideur de votre choix.
Le temps n’est plus au « pour ou contre » l’installation de Linky. Restera la position politique (au sens gestion de la cité) des citoyens à qui on a imposé ce compteur sans tenir compte de leur avis et en utilisant les finances publiques pour le bénéfice de Enedis alors que les compteurs actuels qui fonctionnent nous les avions payés et que nous payeront de nouveau le Linky. De même le captage de nos données personnelles sans notre accord devrait donner lieu à des actions en justice.
Le changement des compteurs est malheureusement « bien » engagé :
– soutenu par une directive Européenne (qui laissait aux états membre de l’UE le choix de l’application et certains pays ne l’ont pas installé ou partiellement pour les entreprises),
– validé par un décret d’application pris sans débat démocratique – un décret n’y étant pas soumis – c’est le droit du prince par-dessus la parole des élus.
– une faible mobilisation nationale liée à une absence de réaction des médias pour expliquer les conséquences, sauf quelques informations diffusées par des ONG et Associations
– les recours judiciaires ont été rejetés (à part quelques exceptions médicales) le décret ayant donné tout pouvoir à Enedis confirmé par le Conseil d’Etat.
Ne vous laissez donc pas leurrer par les articles parus sur les réseaux laissant croire que vous pouvez refuser. La principale association opposée au Linky a seulement décrit la situation et les possibilités légales de refus. Nous en avons repris certains.
Les arrêtés pris par plusieurs maires ont tous été déclarés illégaux par les tribunaux administratifs et à plus ou moins long terme ont été abrogés.
Les motions de certaines communes sont sans aucun doute pleines de bonnes intentions mais sont totalement inefficaces pour empêcher l’installation car elles n’ont aucune valeur juridique. Elle marque simplement l’opposition du Conseil municipal.
Donc si vous ne voulez pas de Linky chez vous voici quelques pistes de solution :
– inutile ne dépenser des fortunes en timbre et lettres AR à Enedis, c’est totalement sans effet,
– faites vous faire un certificat médical vous définissant comme « électrosensible », c’est le seul cas admis par la justice pour refuser l’installation du compteur Linky,
– si votre compteur est dans votre propriété ou dans votre maison, vous êtes en droit d’interdire l’accès aux employés des entreprises chargés de l’échange du compteur,
– pour les compteurs en limite de propriété et accessibles de l’extérieur vous pouvez empêcher l’ouverture du coffret avec cadenas, grilles et autres solutions (attention les entreprises se sont équipées de pinces pour couper chaînes et cadenas) ajoutez aussi un auto- collant signifiant votre refus du Linky. Prenez la précaution de laisser la possibilité de relever vos indices de consommation (découpez une fenêtre dans le capot du coffret),
– pour les compteurs dans des parties communes ou sur la voie publique pas de solution.
Attention aux menaces d’Enedis si vous refusez Linky :
– Vous ne pourrez pas bénéficier des nouvelles offres ! (un ancien tarif type EJP est intéressant) mais on ne les connait pas et personne ne sait quels seront les contrats développés grâce aux Linky et quel sera le prix de l’électricité dans les années à venir.
– Enedis parle de facturer la relève des compteurs (frais de déplacement pour la relève) mais si vous avez pris l’habitude de transmettre votre relevé par téléphone cela continuera (jusqu’à quand ?) mais restera le relevé annuel effectué actuellement par un agent ou délégué Enedis.
– Si votre compteur tombe en panne, pas de choix c’est Linky !
Moyens de protection contre les courants porteurs
Il est possible d’installer un filtre qui évite que les signaux émis par le compteur se propagent dans votre installation. C’est efficace mais onéreux (env. 300 €).