Compte-rendu réunion du 21 novembre, à la mairie de Saint-Antonin, à l’initiative de l’association Saint-Antonin notre village avec les viticulteurs de la commune
Présents :
Association : Mr Dehlinger, Président de l’association, Mr Baroni, Trésorier, Mme B. Giraud, chargée du compte-rendu.
Viticulteurs : Mr Héraud, Mr Maunier, Mme Garibo, Mme Vancoillie, Mr Paillard et son chef de culture, Mr Breton, Mr Auguste
Mr Dehlinger présente l’association dont l’objectif est d’informer les habitants. Elle est apolitique, mais en tant qu’association elle peut interpeller la Municipalité, DPVA et les Administrations. Elle peut avoir un rôle de médiateur.
Les premiers sujets qu’elle a traités sont notamment : le compteur Linky, la loi NOTRe et la gestion de l’eau, la Charte des zones de non-traitement en pesticides.
Sur ce dernier sujet, une première réunion avait eu lieu avec les habitants du village le 25 octobre, à l’issue de laquelle le besoin de réunir les viticulteurs avait émergé, afin que le lien entre ces derniers et les habitants soit préservé en agissant pour la protection de leur environnement. C’est le but de cette réunion : parvenir à créer une charte pour continuer à maintenir un climat serein, et éviter les conflits éventuels entre habitants et viticulteurs.
Mr Baroni présente la loi EGAlim, dont un des points (1) est la réduction de l’usage des pesticides pour la protection des riverains avec la mise en place de chartes de zones de non traitement de distance minimale à respecter (10m pour les vignes) entre les zones de traitement et les zones de vie, ainsi que des mesures techniques sur les pulvérisateurs pour limiter la dérive des produits. Le projet du gouvernement est aussi de rester à l’écoute des initiatives locales et encourage l’élaboration d’une charte qui serait validée par le Préfet de département. Ainsi, ce document permettrait d’instaurer un dialogue et de bien vivre ensemble. L’ambition de cette réunion est de parvenir à créer cette charte et d’être acteur d’un changement dans l’usage des pesticides.
Chacun des invités a pu prendre la parole et s’exprimer au sujet :
- Des divers traitements (bio, HVE ou traditionnels)
- Des produits autorisés en bio et de leur limite
- De leur réticence ou au contraire de leur motivation à créer une charte
- De l’intérêt économique à utiliser des produits respectueux de l’environnement pour valoriser la production, tout en répondant à une demande de la société
- De l’intérêt d’unifier le mode de culture sur l’ensemble de la commune avec comme objectif : St Antonin, deuxième Correns ? (Demandé lors de la réunion avec les habitants)
Ensuite des premières propositions ont été retenues :
- Informer par SMS les voisins avant les traitements
- Faire visiter l’exploitation et expliquer son fonctionnement : mode de culture, produits utilisés…
- S’entraider pour changer progressivement les traitements et passer en Bio, en HVE, en Biodynamie, …à définir par les viticulteurs
- Eliminer rapidement les CMR ( cancérigène, mutagène, reprotoxique) et Perturbateurs endocrinien (établir une liste des produits utilisés dans la viticulture)
- Mutualiser les traitements PNPP comme le purin d’ortie par exemple
- Création d’une DGC (Dénomination Locale Complémentaire)
Et pourquoi pas :
Créer une maison des vins à Saint-Antonin !
Une deuxième réunion aura lieu au mois de janvier pour poursuivre cette réflexion avec :
- Une ébauche de la Charte à préparer en Décembre
- Un état des lieux sur les superficies agricoles.
L’association remercie tous les participants pour tous ces échanges, parfois vifs mais constructifs.
Note 1 :
Le
gouvernement a fait inscrire la Charte dans la loi EGAlim du 30
octobre 2018 (article 83) :
«
III.-A l’exclusion des produits de biocontrôle mentionnés au
deuxième alinéa de l’article L. 253-6, des produits composés
uniquement de substances de base ou de substances à faible risque au
sens du règlement (CE) n° 1107/2009 du Parlement européen et du
Conseil du 21 octobre 2009 concernant la mise sur le marché des
produits phytopharmaceutiques et abrogeant les directives 79/117/ CEE
et 91/414/ CEE du Conseil, l’utilisation
des produits phytopharmaceutiques à proximité des zones attenantes
aux bâtiments habités et aux parties non bâties à usage
d’agrément contiguës à ces bâtiments est subordonnée à des
mesures de protection des personnes habitant ces lieux. Ces mesures
tiennent compte, notamment, des techniques et matériels
d’application employés et sont adaptées au contexte topographique,
pédoclimatique, environnemental et sanitaire. Les utilisateurs
formalisent ces mesures dans une charte d’engagements à l’échelle
départementale, après concertation avec les personnes, ou leurs
représentants, habitant à proximité des zones susceptibles d’être
traitées avec un produit phytopharmaceutique.
« Lorsque de telles mesures ne sont pas mises en place, ou dans l’intérêt de la santé publique, l’autorité administrative peut, sans préjudice des missions confiées à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, restreindre ou interdire l’utilisation des produits phytopharmaceutiques à proximité des zones définies au premier alinéa du présent III. »