Elle
représente le niveau de loyer annuel potentiel que la propriété
concernée produit lorsqu’elle est louée
Elle est calculée
par les services du cadastre d’où son nom de valeur
locative cadastrale (VLC).
taxe d’habitation = 50 % VLC,
taxe foncière bâti = 50 % de la base du bâti (soit 25 % VLC),
taxe foncière non bâti = 80 % VLC du terrain.
Il
prend en compte :
La
surface pondérée et le tarif au mètre carré.
La VLC se calcule ainsi :
valeur locative en référence 1970 exprimée en euros;
(Surface pondérée x Tarif au mètre carré local de référence)
x
coefficient d’actualisation
(la ramenant en référence au 1er
janvier 1978);
x
coefficient de revalorisation amalgamé
(produit des
coefficients annuels votés depuis);
VLC actualisée année N
Le calcul de la surface pondérée voir article 324 du CGI
La surface du logement
On
prend en compte la surface au sol (peu importe la hauteur sous
plafond) de toutes les pièces (y compris les entrées, les couloirs,
les antichambres, les rangements et autres offices).
Par
ailleurs, les dépendances (garage, grenier, terrasse, etc.) sont
aussi inclues.
Dans ce calcul, les surfaces réelle sont
pondérées en fonction de leur nature par un coefficient allant de
0,2 à 0,6.
Correctif d.ensemble
Il
est ajouté à la surface du logement et est calculé comme la somme
des éléments suivant :
Coefficient d’entretien, allant de
0,80 a 1,20 ;
Coefficient de situation, allant de -0,10 a +0,10
;
Coefficient traduisant la présence ou l’absence
d’ascenseur, allant de -0,15 à +0,15.
Ces éléments relèvent
de l’appréciation de l’administration fiscale et chaque
coefficient correspond à une situation précise et déterminée par
cette dernière.
Prise on compte du confort du logement
L’évaluation du confort du logement en question est également un critère qui détermine la surface pondérée. En effet, sont pris en compte les éléments de confort en état de fonctionnement, lesquels sont traduits en mètre carré et ajoutés à la surface au sol. Sont notamment comptabilisés :
Eau
courante : +4 m2 ;
Gaz : +2 m²; Electricité : +2 m2 ;
Lavabo : +3 m2 ;
WC: +3 m²;
Baignoire : +5 m²; Douche : +4 m²; Chauffage par
pièce : +2 m².
Ces éléments de confort sont également pris
en compte lorsqu’ils se trouvent dans les dépendances bâties.
Calcul du tarif au mètre carré
Pour
calculer le tarif au mètre carré, Il faut prendre en compte la
valeur locative des locaux de référence, c’est-à-dire un loyer
moyen théorique au mètre carré fixé par la commune en fonction de
différentes estimations.
Cette valeur locative des locaux de
référence est fonction des catégories auxquelles ils
appartiennent. On comptabilise au total 8 catégories sur une échelle
de « logement délabré » à « logement de haut
standing ». voir
article CGI
La
commune désigne des locaux dits de référence qui sont un point de
comparaison pour les autres locaux à évaluer.
C’est via ces locaux de référence qu’est
établi le rapport entre les
loyers annuels des locaux loués librement et les surfaces pondérées
des locaux en question, ce qui permet d’établir un tarif
d’évaluation.
On obtient alors la valeur locative en
référence 1970
L’origine
des valeurs a été calculé au regard du marché
locatif de 1961 et
comme pour les locaux d’habitation
Les terrains sont classés
en 14 catégories de « terres » à « terrain de
golf » en passant par « vignes »,
« bois », « chemin de fer ». voir
texte de référence et
articles suivants.
La valeur locative est établie à l’hectare
et se base sur les actes de location de la commune des biens
similaires au 1er janvier
1961.
En l’absence d’actes de location de référence, 3
autres méthodes sont utilisées :
Par comparaison pour les biens très peu loués
Valeur vénale pour les terrains à bâtir
Appréciation directe pour les bois, vignes et vergers. Méthode utilisée par défaut si les autres ne peuvent s’appliquer.
La
dernière révision de la base de calcul de la valeur locative des
locaux d’habitation date de 1970, elle a été actualisée en 1980
et depuis plus rien hormis une mise à jour annuelle appelée «
revalorisation forfaitaire » voir l’article
1518 bis.
Depuis 2018, le calcul de cette revalorisation résulte de
l’application d’une formule utilisant un indicateur de mesure de
l’inflation appelé indice des prix à la consommation harmonisé
(IPCH).
Un
rapport de la direction générale des finances publiques (voir
le rapport)
rendu en 2017, suite à une expérimentation menée dans cinq
départements (Charente-maritime, Nord, Orne, Paris et Val-de-Marne)
a révélé des écarts très importants entre les valeurs appliquées
et les valeurs réelles.
C’est pourquoi ces valeurs locatives
cadastrales devraient faire l’objet d’une révision générale.
La réforme de ces valeurs est un sujet très délicat, car certains
contribuables risquent de voir leurs taxes (habitation et foncières)
exploser.
Le
gouvernement a décidé de rouvrir le sujet de la révision des
valeurs locatives des locaux d’habitation, mais en prenant son
temps pour une réforme.
Il souhaite que cette révision
générale ne débute pas avant la fin de la suppression de la taxe
d’habitation et donc pas avant la fin du quinquennat.
Il y aurait deux étapes à partir de 2023 :
Au premier semestre 2023, les propriétaires bailleurs devront déclarer à l’administration les informations concernant leurs logements donnés en location.
En 2026, la refonte produira ses premiers effets sur les impôts locaux concernés.
La
base sera ensuite mise à jour chaque année. Les bailleurs y
participeront en déclarant chaque année le loyer perçu pour chacun
de leurs logements.
Plus d’informations en décembre lors du
vote de la loi de finance sur les modalités et le calendrier
définitif de cette révision.
Pour les locaux professionnels
La réforme des valeurs locatives a commencé en 2017 et aujourd’hui la locative des locaux a été revue et corrigée.Parallèlement à cette nouvelle valeur locative, il a été mis en place un dispositif de lissage qui permet d’étaler, sur 10 ans, les variations de cotisation de taxe foncière, de CFE, etc.
C’est
une commissions obligatoire qui doit être crée dans toutes les
communes dans les 2 mois suivants les élections municipales.
Elle
est composée de 7 membres, le maire (ou l’adjoint délégué)
président et 6 commissaires et 6 suppléants.
Désignation
des commissaires (et suppléants) :
Le
conseil municipal délibère et propose 24 noms de contribuables (12
titulaires et 12 suppléants) au directeur régional/départemental
des finances publiques (DR/DFiP) qui désigne parmi ceux ci les 6
titulaires et suppléants.
Rôle
de la commission :
–
Elle dresse, avec le représentant de l’administration, la liste
des locaux de référence pour déterminer la valeur locative des
biens affectés à l’habitation ou servant à l’exercice d’une
activité salariée à domicile, détermine leur surface pondérée
et établit les tarifs d’évaluation correspondants
(article 1503 du
code général des impôts (CGI)) ;
Elle participe à l’évaluation des propriétés bâties (article 1505 du CGI ) ;
Elle participe à l’élaboration des tarifs d’évaluation des propriétés non bâties ;
Elle formule des avis sur des réclamations portant sur une question de fait relative à la taxe d’habitation (article R*198‑3 du livre des procédures fiscales ).
Les avis de cette commission sont consultatifs et en cas de désaccord les évaluations sont arrêtées par l’administration fiscale.
Comme tout les comptes rendus des commissions municipales, les comptes rendus du CCID et la liste des locaux de référence sont des documents publics et donc communicables sur simple demande auprès de la mairie.
FD & GB