La
petite phrase ajoutée à l’article L 224-7 du CGCT « Le service
qui
assure tout ou partie du prélèvement peut contribuer à la
gestion et à
la préservation de la ressource. » est
fondamentale car elle concerne
l’eau élément précieux et
vital.
1. A ce titre ce ne doit pas être une possibilité mais une obligationde contribution.
2. Le projet de décret ne reprend que l’aspect préservation et
n’aborde
pas la gestion de la ressource, notamment sur le plan
quantitatif.
Le SDAGE 2016-2021 prévoit une baisse conséquente des
réserves
pour les 30 années qui viennent. Il faut agir maintenant.
3. Les mesures listées dans le décret sont pertinentes•sensibiliser, informer et mobiliser les acteurs du territoire pour
préserver
et restaurer la qualité de la ressource en eau et les
accompagner
dans la mise en œuvre d’actions contribuant à
cet
objectif;
Sensibiliser et informer c’est ce que font
déjà nombre d’associations
qui devraient être aidées
financièrement.
•réaliser toute étude nécessaire pour mettre en œuvre,
compléter
ou actualiser le plan d’action;
Quel financement ?
•suivre la qualité de la ressource en eau;
C’est
déjà le cas mais le nombre de polluants recherché est limité
à
quelques produits. Il faut l’étendre à la mesure des
cocktails de
pesticides.
•soutenir et favoriser la transition agro-écologique;
C’est
primordial, mais quand on voit le temps qu’il faut pour
interdire
définitivement l’emploi des pesticides on doute de
la capacité du
ministère de l’agriculture à orienter les
aides de la PAC vers
l’agro-écologie.
•assurer la maîtrise foncière pour la mise en œuvre d’actions
destinées
à protéger ou restaurer la ressource en eau;
Il n’est pas
possible d’interdire l’emploi de produits toxiques sur
des
terrains privés donc seule solution acquérir des parcelles et
les
dédier à des activités bio, mais avec quel financement ?
Prendre
exemple sur les actions mises en œuvre par les Sté
d’eau minérales
(Vittel, Perrier) pour convertir en BIO les
cultures sur les terres
correspondants à leurs exploitations.
•mettre en place des aménagements limitant le transfert de pollutions
vers
la ressource en eau-contractualisant avec des acteurs
du
territoire;
Il nous semble plus facile, efficace et sûr
de supprimer les pollutions.
•suivre et évaluer l’efficacité de la démarche.
Pour
valider les actions les structures de contrôle devront associer
les
associations de consommateurs et de représentation
citoyenne.
Conclusion :
Ce
projet de décret d’application de la loi est à minima incomplet,
le
manque d’information sur les financement des mesures
décourageront
sûrement de s’engager dans cette démarche de
gestion. L’État
dépouille les Agences de l’eau et
ponctionne au profit de son budget,
les redevances devant être
utilisées aux fins des actions décrites dans
ce projet.
Incompréhensible et incohérent !